NO MAN'S LAND PROJECT 2010

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> Les athlètes et les esthètes I Tristan Guyon I

Au mouillage à Horseshoe Island, au sud de l'île Pourquoi Pas, en baie Marguerite (femme de Charcot), qui s'étend de l'île Adélaïde à l'île Alexandre, entre une reine et un tsar, vers les 68° sud, nous sommes bien entourés, toujours à la recherche d'abris que ne viendront pas encombrer des intrus, monstres de glace, énormes et fragiles qui craquent ou se disloquent dans un bruit de tonnerre.
Nos compagnons alpinistes, surnommés depuis peu "le gros, le goinfre et le gourmand" (qui est gros ?) ont bon appétit, c'est notoire, mais le stock de vivres dégringole à mesure qu'ils nous semblent faire du lard. Inquiétant, n'est-ce pas ? Nous allons nous retrouver avec trois athlètes qui rament dans du 4 sup, alors que d'autres champignons de givre les attendent sur le chemin, jusqu'à Pierre Ier. Bigre ! Où sont les pures lumières du rocher !
Nous autres marins qui sommes bien évidemment de purs esthètes, ne rêvons que de ciels purs et étoilés (ah ! pouvoir contempler Canopus, Achernar et Fomalhaut, les belles alignées du ciel du Sud) ou de voiles bien établies, réglées au petit quart de poil (il arrive que l'on fasse du moteur, diront certains).
Notez aussi pour corser le tout les nombreuses différences de langage, entre les cordes et les bouts, les dégaines et les estropes, on se vache ou on s'amarre. Même les nœuds de montagnards ont (à priori) un petit coté nœud de "pharmacien" (désolé c'est une vielle expression ou alors ce sera "de buraliste").
Bref, ça pourrait être l'enfer, pourtant ça ne va pas si mal, bien au contraire nos amis de l'Alpe, bien qu'un peu bourrins, nous sont très chers, même s'ils démolissent à coups de piolets des kilomètres de goulottes. Ce qu'ils font, ça décoiffe, on est fiers d'eux. Bises. Tristan.

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