NO MAN'S LAND PROJECT 2010

Bon, soyons clairs et précis !
Arrrghllleu ! Les boules !
J'ai d'abord eu un petit moment de faiblesse, j'étais bien dans mon Antarctique, peinard en somme. Ça pouvait pas durer.
Et tout d'un coup la vie bascule ! Qu'est ce que je m'aperçois-je ?
Je vous le donne en mille, enfin, non,  dans ce monde mercantile, je vous le vends pas cher !
J'ai cru et je ne crois plus, toutes mes valeurs s'effondrent, le monde est à l'envers.
Car figure toi que comme toi je fus petit pour aller à l'école apprendre des choses pour mon bien qu'ils disaient.
Ça me plaisait bien au début d'avoir un gros cartable tout neuf. Mais il a fallu y mettre de plus en plus plein de savoir dedans pour me l'enfoncer ensuite dans la tête. Et là, c'est devenu moins marrant. Moi, je préférais les jeudis (à l'époque)  pour jouer au docteur avec ma voisine Christine déjà très prometteuse pour son âge. Mais va te faire voir, pas question d'école buissonnière derrière les buissons que je sentais ardents.
Le gros cartable plein de savoir, il fallait que ça rentre dans ma petite tête innocente jusqu'à ce que ça déborde comme la baignoire du problème pendant que ce foutu robinet pourri fuyait. Et t'as pas le temps de trouver la solution qu'elle déborde déjà alors que les baignoires, tu l'apprends plus tard, y'a un trop plein, hé banane et que quand un robinet fuit, tu le changes ou tu le fait changer (si t'as le bol de trouver un plombier, et là, c'est pas gagné).
Remarquez que j'ai la même haine pour la SNCF qui nous inventait des trains différents partant à des heures différentes de deux endroits tout aussi différents !? Oh, madre mia ! -"et c'est a quel endroit qu'ils vont se croiser?".
Si c'est pas des questions de vicieux, quand tu sais que le TGV, il a sa ligne pour lui tout seul qui ravage les paysages et ses gares à l'architecture glaciale toujours loin de chez toi. Tout ça  comme si nous étions pressés d'aller plus vite vers notre suicide collectif.
Foutus trains à mettre dans les mêmes foutues baignoires !
Et l'histoire, avec tous ces Louis pleins de chiffres derrière que tu sais plus lequel est lequel qui a fait quoi sinon de se servir chaque fois des manants que nous sommes pour se faire de belles baraques et se taper de belles Angéliques marquises des anges ! Ah les fourbes ! Remarque, ça a pas changé aujourd'hui sauf qu'en plus ils se font construire de beaux avions perso !
Et les maths, parlons en des mathématiques,  avec des sérieux qui rigolent pas et sont toujours profs principaux pour mieux te saquer avec leurs équations pleines d'inconnues. Moi, je préférais les inconnues sans les équations, aujourd'hui encore !
Et la chimie, abracadabra zing boung bang, la formule je me la rappelais pas !
Et la préfecture de la Creuse ? Tais-toi et creuse !
Et j'en passe. Bref, des heures abominables, même que tu finissais par avoir un complexe de pas avoir le bac comme d'autres.
J'ai pas pris le bac mais un voilier… et vogue la galère… mais c'est une autre histoire que je vous râlerai un jour si vous êtes sages… que j'en voie qui s'agitent au premier rang, les lèches…
Et me voilàli, me voilàla, en Antarctique et quoitesse que je m'aperçois-je ? (j'y arrive pouf pouf !).
Poum poum tralala, nous voilà partis faire un plein d'eau des réservoirs du bateau dans un ruissellement champêtre bucolique en chantant ce doux refrain de marche (que je préfère a notre Marseillaise hymnesque et sanglante) que je recommande en remplacement d'icelle :
- Des gamelles, des bidons
- Des gamelles melle melle
- Des bidons dons dons
- Vous en avez, nous en avons
- Nous en avons plein l'fond des pantalons
- Des pelles, des pioches, des vis et des boulons
- Nous en avons plein l'fond des pantalons

Nettement plus rigolo, moins raciste et moins sanglant ("un sang impur abreuve nos sillons", c'est d'un goût !)… bref, reprenons ensemble…
De retour au bateau nous voilàla à remplir le réservoir avec le bel entonnoir rouge que j'ai d'habitude sur la tronche. Et alors là, le sol me tombe sur la tête (ici on est à l’envers).
Qu'est-ce qu'il disait le prof :
"Quand tu es dans l'hémisphère nord, l'eau tourne dans l'entonnoir dans le sens des aiguilles d'une montre, et, quand tu es dans celui du sud, elle tourne dans le sens d'une montre qui tourne à l' envers.
                                                  "FAUX !"
L'eau tourne partout dans le sens du temps qui passe, comme en Corse, (mais là-bas, elle prend son temps !). Les ceux qui le croient pas sont des douteux ! J'ai la preuve filmée ! Du coup, je me suis mis à penser à nos écoles où ils nous bourrent de savantes fausses-vraies menteries et où nous passons les plus belles années de nos vies, rythmées comme à l'usine, pour devenir les grands couillons compétitifs pleins de beau discours  que nous sommes !
L'histoire, c'est pas celle qu'on nous raconte et qui arrange tout le monde avec ses jolis rubans roses, genre c'est nous les gentils et eux les méchants !
Compter juste, c'est pas comme dans les mathématiques d'aujourd'hui où 1 € plus 1 € n'égale jamais assez ! Sombres énergumènes, nous ne mathématissons qu'à ça.
Cette école où  il n'est question que de compétition, où nous continuons a cultiver le culte du meilleur et du vedettariat, être le meilleur pour posséder plus, que fera-t'elle pour aider nos enfants à changer le monde si nous n'y changeons pas ses enseignements !
Qui voudra me faire croire que grâce à notre éducation, grâce à notre culture, nous ne sommes plus des "ogres de barbarie" !?
Regardons les fourbes que nous sommes, en guerre contre personne mais les plus gros producteur ou presque d'armes du monde qui servent a soudoyer par exemple et au hasard quelques beaux conflits de par le monde pour mieux accaparer des richesses indispensables a notre développement… excitant non !?
MOI !, Mr les Présidents de toute sorte, moi le petit, moi l'insignifiant couillon que je suis, moi pas vouloir ça, moi je condamne ça, moi je te montre du doigt et vous accuse de nous embarquer dans cette mauvaise galère sanglante dans laquelle j'ai été enrôlé de force !
Belle idée, Mr Charlemagne, mais c'était sans compter sur le génie humain !
Ne faisons plus de nos enfants des numéros gagnants a la loterie des rois :

Citons Brassens : … car il ya peu de chances qu'on, détrône le roi des cons !
Ouf !